Journal de Paul-Marie Coûteaux

"Une certaine Idée de la France et du monde"

La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...


lundi 10 février 2014

Journal de campagne à Paris (janvier-mars 2014)

Vendredi 7 février 2014. Grande envie d'inscrire dans mon programme de campagne la création d'un « procureur municipal » qui serait chargé de proposer  soit des actions en justice soit des actes de police contre les violations des lois dans l'enceinte de Paris – par exemple, à la Loi Toubon sur l'usage obligatoire du français dans les actes de commerce ; ou à l'interdiction de la GPA.

     Grande envie, aussi, de proposer à Marine Le Pen une intervention sur la reconnaissance implicite de la GPA par la circulaire Taubira, ou l'implantation en France d'agences de commerce utérin – comme l'ont fait vingt députés et sénateurs UMP par un communiqué qui pointe à juste titre l'hypocrisie du gouvernement, dont la reculade ne serait au fond que d'apparence. Ce serait conforme à la Charte du RBM, que nous avions préparée, certes en catastrophe, dans les premiers jours de décembre 2012, dans laquelle j'avais fait très nettement inscrire le refus de la commercialisation des corps. Il est vrai que la Charte du RBM est quelque peu oubliée – et d'autant plus facilement que le RBM reste  hélas, hélas, hélas !, bien embryonnaire...

     Il est vrai aussi que le FN lui-même est assez peu sensible aux sujets que l'on dit « de société » et que je souhaiterais plutôt nommer « sujets de civilisation ». Sur la loi famille plus ou moins retirée, il aurait pourtant doublement matière à intervenir, comme je l’ai proposé par une note envoyée mardi soir : d'une part sur le fond, et cette question de la procréation assistée, du commerce utérin ; d'autre part sur la forme, le Parlement européen ayant adopté ce mardi une résolution, dite « Lunacek », qui reprend nombre de dispositions que comportait la loi famille en principe retirée, mais qui pourraient s'imposer aux Etats : ce serait, ai-je plaidé, une façon de montrer comment fonctionne la mécanique européenne, qui permet d'imposer aux gouvernements des mesures dont ils ne veulent pas, ou dont ils n'osent endosser la responsabilité devant leur peuple – occasion de lancer, sur un beau cas d'école, les élections européennes... Ce serait aussi une façon de partager une victoire de la MPT que s'approprie  aujourd'hui l'UMP (toute honte bue !), et vis-à-vis de laquelle le FN a paru tout du long un peu en retrait. Certes, Marine Le Pen a voté contre, au Parlement européen – à la différence de son père, fâcheusement absent. Mais je ne vois pas de communiqué de sa part sur Lunacek – pas plus, d'ailleurs, que de réponse à ma note...

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