Journal de Paul-Marie Coûteaux

"Une certaine Idée de la France et du monde"

La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...


mardi 25 mars 2014

Paul Marie COÛTEAUX participe ce mardi 25 mars de 19h45 à 20h35 à l'émission Ça Vous Regarde – Le débat sur la Chaîne Parlementaire LCP

Thème : la gauche peut-elle sauver les meubles ?


Sont invités :
Paul-Marie Coûteaux, Président du parti Souveraineté, Indépendance Et Liberté (SIEL)
Serge Grouard, Député UMP du Loiret et maire d’Orléans
Hervé Le Bras, Démographe
Jean-Marie Le Guen, Député PS de Paris

jeudi 13 mars 2014

Rencontre-causerie sur l'art et la culture animée par Paul Marie COÛTEAUX

L'heure est à une refondation culturelle : il n'y a pas de rétablissement possible de la France sans un rétablissement des fondations de notre civilisation.
Nous vous invitons à une rencontre-causerie sur l'art et la culture, animée par Véronique Hervouët et Paul Marie Coûteaux, candidat SIEL-RBM à la mairie du 6ème arrondissement de Paris, le lundi 17 mars, de 17h à 18h30 - au premier étage du Café du Pont-Neuf, 14 quai du Louvre, Paris 1er – métro Louvre-Rivoli.
Nous comptons sur votre présence.

Café politique animé par Paul Marie COÛTEAUX au « François Coppée », vendredi 14 mars à 18 heures


Paul Marie COÛTEAUX, candidat  SIEL-RBM à la mairie du 6ème arrondissement de Paris, tiendra un café politique au « François Coppée » - 1, boulevard du Montparnasse  Paris 6ème - vendredi 14 mars à 18 heures  sur le thème « Paris, c'est foutu ? ».

samedi 8 mars 2014

Deux citations

Dimanche 2 mars 1914. Rien de mieux, aujourd'hui, que de recopier deux citations ; l'une de l'incomparable Vicomte, mon seul point fixe ces jours-ci ; l'autre du cher Bernanos, toujours fulgurant dans la nuit...

      « Celui qui renie le Dieu de son pays est presque toujours sans respect pour la mémoire de ses pères ; les tombeaux sont sans intérêts pour lui ; les institutions de ses aïeux ne lui semblent que des coutumes barbares ; il n’y a aucun plaisir à se rappeler les sentences, la sagesse et les goûts de sa mère… La majeure partie du génie se compose de cette espèce de souvenirs » (Le Génie du Christianisme » IIIe partie).

      « Tout le diabolique du monde moderne est infantile et simpliste à faire crever de rire les Mauvais Anges. La civilisation mécanique finira par promener autour de la terre, dans un fauteuil roulant, une humanité gâteuse retombée en enfance, torchée par les robots » (Français si vous saviez, 1946).

      Français si vous saviez !

Sur les journalistes français : de simples flics


Samedi 1er mars 2014. Mais pourquoi écris-je ce qui précède ? C'est sur tous les sujets que les médias français, chiens de garde de la pensée ou plutôt de l'idéologie impériale correcte et autoritaire, sont risibles. Il n'y a d'ailleurs presque plus de journalistes, mais des flics – plus d'écoles de journalistes, où l'on apprendrait un peu de géographie et d'histoire s'il s'agissait d'en former vraiment (alors qu'ils ne comprennent manifestement rien à ce qu'ils racontent), mais des écoles de flics, d'où sortent en abondance de jeunes roquets ignares qui prétendent trancher le bien et le mal du haut des cieux... Risibles, hélas !

Du passage de février ; de la Crimée...

Vendredi 28 février 2014. Fin de cet affreux mois de février. Je quitte enfin la rue Vavin pour... je ne sais où ; car je n'ai nul domicile fixe ces temps-ci, et n'en aurai pas aussi longtemps que les travaux ne seront pas terminés rue de Rennes, ce qui rend très difficile tout travail, et pour commencer ma campagne électorale dans mon cher 6e – que pour autant, j'arpente en tous sens et ne quitte presque plus...

      Ce soir, on apprend que des soldats russes contrôlent les points névralgiques de la Crimée. Les médias français se déchaînent, toutous dociles de la politique atlantique, c'est-à-dire anti-européenne. Il n’y en a pas un qui rappelle, par exemple, que la Crimée – Khrouchtchev n'avait rien à refuser à l'Ukraine –, n'a été donnée à ce pays que par l'effet d'un pur caprice, est russe depuis plus de deux siècles et que Moscou ne peut évidemment pas perdre tous ses atouts en Méditerranée, à commencer par ses forces navales, parce que Washington et ses milices ont fait main basse sur Kiev. Si l'on avait dit à ma chère grand-mère, qui a fui par Sébastopol, que la Russie n'était pas chez elle en Crimée !

      Une seule exception, à ma connaissance : Chevènement, vient de dire le fait. Mais reste pendante ma question d'hier sur l'aveuglement européen, et principalement celui des médias français, dont l'ignorance confine ces jours-ci au risible...

Sur L'Ukraine, sur la Russie, et sur l'Europe...

Jeudi 27 février 2014. - Avons fait une très bonne émission, hier au soir, sur Courtoisie, à propos des évènements d'Ukraine. Etaient au micro, outre ma chère Elisabeth Schneiter qui, devenue journaliste indépendante (c'est-à-dire, pour commencer, « indépendante d'esprit », ça change du gros de la profession),  nous a savamment parlé de l'inquiétant projet de « traité de libre-échange transatlantique », nouveau coup de boutoir états-unien et libre-échangiste qui pourrait d'un coup désarmer ce qui nous reste de politique agricole, de politique environnementale ou culturelle, étaient là, donc, un très aimable homme politique russe au joli nom, Andréï Denikine, que m'a présenté l'autre jour Madame Commeau ; le responsable de l'Europe de l'Est à Valeurs Actuelles, Pierre-Alexandre Bouclay, et l'ami John Laughland – vint ensuite Renaud Camus qui nous a parlé depuis sa fière bastide du Gers de ce qui advient du procès que lui intente l'Inquisition médiatique.

      L'essentiel a porté sur l'Ukraine : tout devint vite lumineux, d'autant que les trois invités, le Britannique, le Russe et le Français ont développé des analyses fort concordantes : certes, le président ukrainien est moins un Homme d'Etat qu'un chef de bande, d'ailleurs traité sans égard, et toujours avec beaucoup de distance par le président russe. Certes, sa politique, si l'on peut parler de politique au sens convenable de ce mot, a conduit l'Ukraine près de la banqueroute, et nombre de ses concitoyens dans la misère, ou pire. Mais les manifestants qui l'ont acculé à fuir, il y a quelques jours, n'étaient pas tous des citoyens ukrainiens, animés  d'un authentique désir de bon gouvernement : de l'avis de tous mes invités, et selon des témoignages concordants toujours passés sous silence par la presse occidentale, la colonne vertébrale des manifestations de Kiev était constituée de véritables miliciens bien entraînés et bien armés, capables d'incendier en quelques minutes tout un rang de policiers ukrainiens : nous n'avons plus affaire à une opposition populaire qui manifeste dans les rues mais à des phalanges manipulées par une puissance étrangère menant des actions de guérilla urbaine et assez puissamment armées pour faire monter les violences jusqu'à ce que cède ou se délite le gouvernement légitime ciblé – en l'occurrence le Président comme l'Assemblée de cette République furent élus selon les règles démocratiques. Ce qui n'a pas marché en Syrie fut réalisé en Ukraine en un tournemain. Il ne faut pas être grand clerc pour  comprendre que les Etats-Unis, qui tiennent l'Ukraine pour l'un des tendons d'Achille de la Russie, ont mis à profit l'exécrable situation intérieure de ce pays (raison pour laquelle Poutine souhaitait lui aussi, sans doute, le départ de son trop faible Président), et la diversion des Jeux Olympiques de Sotchi, pour faire donner leurs milices. Avec succès, mais il semble que ce fut assez simple.

      Ici deux seules questions :

      D'abord, pourquoi Washington, au lieu de tenir la balance égale entre ses deux grands rivaux, Pékin et Moscou, ménage-t-il tant le premier et se montre-t-il si agressif avec le second, pourtant moins puissant – en apparence du moins ? Est-ce que l'Europe, la véritable Europe, celle qui va de l'Atlantique à l'Oural, l'inquiète tant qu'il lui faut la diviser par tous les moyens possibles ?

      Ensuite, pourquoi les Européens (l'Allemagne exceptée, dont le jeu parait plus subtil, et qui garde sans doute en coulisses ses vieilles connivences russes), jouent-ils si aveuglément le jeu états-unien dirigé contre elle ?

vendredi 7 mars 2014

Le SIEL soutient la manifestation "Non au Grand Remplacement / Non à l'islamisation" organisée par Riposte Laïque et Résistance Républicaine le dimanche 9 mars (Rassemblement Place Denfert-Rochereau à 14 heures).

Le SIEL participera à cette manifestation et appelle ses membres, sympathisants et alliés à s'y joindre.


mardi 4 mars 2014

TV Libertés : Interview de Paul Marie Coûteaux

Réponse à M. Assouline, porte-parole du PS, de Paul Marie Coûteaux


Réponse à M. Assouline, porte-parole du PS
de Paul Marie Coûteaux,
Président de Souveraineté, Indépendance Et Libertés (SIEL),
candidat SIEL-RBM à la mairie du VIe arrondissement de Paris 


      Incapable de gouverner la France et de porter remède aux multiples maux qui accablent les Français, le Parti Socialiste, s'exprimant par la voix de M. Assouline, en est réduit à la surenchère polémique, aux superlatifs les plus aggressifs et même aux petites maniplulations médiatiques pour fustiger quiconque formule dans un esprit de responsabilité une vérité que tout le monde connaît mais que personne n'ose dire : cette vérité est que l'entrée dans l'U.E. de la Roumanie et de la Bulgarie (à laquelle je ne regrette pas de m'être opposé, en tant que député français au Parlement européen) crée une situation proprement inextricable.

     Soit nous laissons, contre tout sentiment de la dignité humaine, mais aussi de la dignité nationale, des familles entières s'installer sur les trottoirs des rues et des places de Paris, excitant les réactions d'une part croissante de la population qui parle en effet de « lèpre » et d' « invasion », soit le gouvernement socialiste recourt à ce que tout le monde nomme des « camps » qui existent déjà sous le nom de « centres de rétention administrative » ou qui se créent d'eux-mêmes à la périphérie des villes.

         Or, ces deux solutions sont également exécrables, contraires à la fois au droit positif de la République et au droit humain que j'invoque en tant que chrétien. Reste donc la seule solution qui permettrait à la « puissance publique » de sortir de l'impuissance générale : sortir du dogme de la « libre circulation ». Je mets au défi les socialistes et toutes les belles âmes d'avoir le courage de regarder la réalité en face et de sortir de l'absurde processus de Schengen, seule mesure authentiquement politique qui s'impose.

     Tous ceux qui me connaissent, tous ceux qui ont lu sérieusement ce que j'ai écrit dans mon blog sont stupéfaits d'entendre dire que j'ai préconisé la construction de « camps », alors même que je propose la seule solution qui les rendrait inutiles. Même en temps de campagne électorale, les socialistes, grands manipulateurs de l'opinion, devraient donner une limite à leurs outrances.

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Sur la querelle que me cherche un journaliste sur la question des Roms

Mercredi 26 février 2014. Ah, certes, on est lu ! C'est déja çà... Une semaine après la mise en ligne de mes développements sur la triste question des Roms (dont les habitants du VIe me parlent en permanence, même quand je tente de dérouler mon « projet municipal »), un journaliste m'appelle ce soir et, sur l'habituel ton du procureur, me prie de « m'expliquer ». Or, tout est dans le texte : je ne crois ni possible ni souhaitable, pour ces familles, ces femmes et ces enfants (il y a peu d'hommes, curieusement...) qui vivent sur les trottoirs, ni davantage pour les habitants du quartier ou de Paris en général, de laisser se perpétuer une situation à laquelle personne ne peut apparemment apporter une solution, sauf à recourir à des camps, solution qui, pour qui connaît ces camps dits de « rétention administrative » n'est acceptable ni juridiquement (du moins à long terme) ni humainement, ni chrétiennement – j'évoque le Pape François parlant justement, il y a quelques semaines, à propos de l'immigration en général, de « spectacle lamentable »... Reste, comme d'habitude, le remède rationnel et raisonnable, savoir la suspension de Schengen, décision d'envergure que, comme d'habitude, personne n'osera prendre. Et c'est ainsi que, en ses divers degrés, la « puissance publique » s'installe dans l'impuissance  - aspect qui n'est pas le moins alarmant de la question…

     Le journaliste, bien entendu, ne se satisfait pas de ma réponse ; il aimerait bien quelques formules plus mordantes, me demandant si « d'autres candidats FN parlent comme moi de lèpre, ou réclament  la construction de camps ». Cette fois, je coupe court : je ne suis pas candidat FN, parti dont je ne suis pas membre ; je n'ai pas endossé le mot de lèpre qui fut utilisé par une habitante du VIe, directrice d'une agence immobilière très remontée sur le sujet, au point d'annoncer à qui veut l'entendre qu'elle vient d'écrire, la pauvre, à « Monsieur le Maire ». Et je n'ai pas demandé la construction de camps, puisque, sous le nom de « camps de rétention administrative », ils existent déjà – au contraire, justement, je veux supprimer cet extrême et inhumain recours, qui se généralise. En revanche, j'ai bel et bien parlé de « dignité nationale », cher Monsieur... Mais là, je crois qu'il ne voit pas très bien de quoi je veux parler ; il raccroche, un peu déçu. Attendons la nouvelle charge, que je guette de pied ferme, attendu qu'il est au plus haut point malsain de laisser la situation s'envenimer, et mal tourner – alors qu'il serait si simple, mais sans doute trop courageux, de poser la vraie question, celle de l'Europe dite « sans frontières »...

Sur le quotidien Libération, ses adorables contradictions et son irrémédiable perdition

Mardi 25 février 2014. - Un temps, vers les années 90, j'ai lu Libé à peu près régulièrement ; c'était frais, chic, imaginatif, et j'ai souvent tiré, de quelques-unes de ses plumes les plus talentueuses, quelques gouttes de miel.  Puis il s'est mis à se répéter, à se laisser prendre au jeu du fric et de la frime – tandis que le fric se mettait justement à jouer avec lui, quelques grandes fortunes s'offrant puis se refilant ses dettes  comme on paye une danseuse avant de s'en déprendre. Je crois que l'on parvient ces temps-ci, malgré l'onéreux renflouement annuel d'argent public, au bout du bout du processus de dépréciation de la vieillissante danseuse – c'est que le soixante-huitard octogénaire, après s'être beaucoup répété, en est à radoter et n'intéresse plus grand monde.

    Pour sauver ce qui peut l'être, l'actuel actionnaire majoritaire envisage de transformer le siège du journal en une sorte de centre culturel  avec bar, restaurant, cyber-café et cyber machins plus aille-tèques les uns que les autres. Emoi de la rédaction, qui se dresse contre cette cruelle reconversion en invoquant... l'identité de Libé ? Seigneur, l'identité ? On a bien lu le communiqué des rescapés : eh oui, ils invoquent leur identité en péril ! Sans doute estiment-ils qu'ils ont le droit, eux, d'invoquer leur identité ; mais on espère bien que, en Suisse, on les traite de fascistes…

        La mort d'un journal, c'est cruel comme... la mort.

Sur un songe : « Chère Madame, votre maison brûle ! »


Lundi 24 février 2014. Une idée me vient souvent à l'esprit dans les rues de Paris, ou dans le métro, et je m'amuse à la mettre en scène comme en songe :  à la dame bien mise qui s'attarde d'une vitrine à l'autre en se demandant comment elle va pouvoir dépenser son argent, je me vois allant dire, en prenant l'air le plus alarmé possible : « Madame, on me charge de vous dire que votre maison était en train de brûler ! » ; ou bien, au quidam débonnaire qui arbore un bon sourire satisfait en déambulant d'un train de sénateur : « Monsieur, plus une minute à perdre : il y a le feu chez vous ! ». A coup sûr, ces tranquilles personnes s'alarmeraient aussitôt, prendraient leurs jambes à leur cou pour rentrer chez elles en appelant les pompiers, mobilisant leurs amis disponibles, se démenant comme de beaux diables pour éteindre l'incendie et protéger leur maison. Hélas, si cette maison est collective, s'il s'agit de la nation entière, si ne brûle que la France, bien peu s'alarment et se mobilisent. Or, les conséquences du délabrement national, de l'éparpillement de la civilisation, ou, pour commencer, du lent enlisement de la « common decency », sont aussi effrayantes que l'est un salon ou une cuisine incendiés. Chacun sans doute se croit protégé, et pense que la situation de la France n'a sur sa personne aucune conséquence... Jusqu'à ce qu'il soit happé par le désastre, chômage de longue durée, pauvreté sans remède, violences latentes  ou explosives au point d'imposer une sorte de couvre-feu dans tout un quartier – alors, c'est la résignation et la pauvre lamentation solitaire. Il est stupéfiant de voir avec quelle tranquillité la plupart de nos concitoyens font comme si de rien n'était...