Journal de Paul-Marie Coûteaux

"Une certaine Idée de la France et du monde"

La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...


samedi 8 mars 2014

Deux citations

Dimanche 2 mars 1914. Rien de mieux, aujourd'hui, que de recopier deux citations ; l'une de l'incomparable Vicomte, mon seul point fixe ces jours-ci ; l'autre du cher Bernanos, toujours fulgurant dans la nuit...

      « Celui qui renie le Dieu de son pays est presque toujours sans respect pour la mémoire de ses pères ; les tombeaux sont sans intérêts pour lui ; les institutions de ses aïeux ne lui semblent que des coutumes barbares ; il n’y a aucun plaisir à se rappeler les sentences, la sagesse et les goûts de sa mère… La majeure partie du génie se compose de cette espèce de souvenirs » (Le Génie du Christianisme » IIIe partie).

      « Tout le diabolique du monde moderne est infantile et simpliste à faire crever de rire les Mauvais Anges. La civilisation mécanique finira par promener autour de la terre, dans un fauteuil roulant, une humanité gâteuse retombée en enfance, torchée par les robots » (Français si vous saviez, 1946).

      Français si vous saviez !

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