Journal de Paul-Marie Coûteaux

"Une certaine Idée de la France et du monde"

La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...


jeudi 4 décembre 2014

Mardi 25 novembre deux mil quatorze, Paris

Quitter Paris dès que possible et m'enfermer solitaire dans le tranquille prieuré de Mirebeau, je ne pense plus qu'à cette joie, sans cesse remise – à cause des maudites visites...


L'auteur est Virgile : « Dans le vide immense, je regarde l'irrémédiable s'accomplir ». Mais, à regarder la version originale, c'est-à-dire latine, à réfléchir au personnage que fut Virgile, j'en viens à douter que la traduction classique, celle que j'ai donnée, soit exacte. Y revenir, dès que j'ai une minute – une minute ou une heure, mais il faut aussi que mes livres avancent, nom d'une pipe !

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